Teaching in French Guiana
dimanche 4 juin 2017
School conditions in the interior of French Guiana
Along the coast of French Guiana, the living conditions are close to what you can find in other industrialized countries. However, once you enter the interior of the territory, modern technology becomes scarce.
Here's a picture of a school in a Native American village up the Maroni River. There's no electricity or running water, no internet, no roads, no cars... Bravo to the teachers who work there and who have to find alternative methods to teach the French scholistic program. This is the reality of what it is to teach in most schools in French Guiana that are not located along the more densely inhabited coast.
(Picture from AFP)
dimanche 28 mai 2017
Lama-Prévôt high school in the news again...
Lama-Prévôt is probably one of the safest schools in all of French Guiana yet delinquency is still a menace. This week as one of our students was waiting in front of the school for her mother to pick her up, a couple of young illegal Brazilian delinquents tried to snatch her gold necklace. The girl was thrust violently to the ground and resisted but the delinquents managed to grab the necklace off and tried to flee on their scooter.
Fortunately, a police patrol was at our school at the time (their presence is requested when school is out and large numbers of pupils are leaving-- that's when the attacks occur most frequently). The police were able to catch the delinquents but one of them swallowed the gold necklace to try to hide the evidence.
Two years ago, I myself witnessed this exact kind of theft from the school library which overlooks the front of the school. (In the picture below, the students are standing under the library windows).
These incidents only reinforce the negative feelings many Guianese people have on all of the rampant illegal aliens who threaten the population's security.
I'm copying the newspaper article (in French) which relates the incident as well.
Une scène de panique devant le lycée Lama Prévot à
Rémire-Montjoly, ce mercredi 24 mai 2017. Vers 11h, deux mineurs sont arrivés
sur un deux roues. L’un d’eux s’est alors jeté sur une lycéenne pour
lui arracher son collier.
Fuite à deux roues
"Il s’est tenu à la fille et lui a arraché la chaîne avant de prendre la fuite avec son collègue qui l’attendait sur la moto", raconte un collégien qui a assisté à la scène. Le plan des deux voleurs étaient préparé semble-t-il, mais il n’avait pas prévu la présence d’une voiture de gendarmerie près du lycée.Les gendarmes sur place
Les gendarmes ont donc rattrapé le deux roues et interpellé les deux hommes. Au moment de l'interpellation, le voleur du collier s'est empressé de le mettre dans sa bouche pour l'avaler. Les deux hommes ont été conduits à la gendarmerie, avec un détour à l'hôpital pour récupérer le collier.mardi 2 mai 2017
Les grèves continuent... mon histoire
Beaucoup de personnes en métropole doivent certainement penser que les grèves en Guyane sont terminées. En effet, les chaînes d'information en France se consacrent presque exclusivement aux élections présidentielles et notre galère quotidienne n'est tout simplement plus relayée. Pourtant, les grèves continuent bel et bien...
En ce moment, c'est surtout les employés d'EDF, de l'hôpital et du port de Guyane (Dégrade des Cannes) qui poursuivent leur mouvement. Par conséquent, nous avons des coupures d'électricité inopinées à toute heure, plusieurs fois par jour, et les containeurs non déchargés s'accumulent au port avec les produits de consommation en attente.
Aujourd'hui, pour la première fois depuis cinq semaines, les établissements scolaires ont enfin rouvert leurs portes et mes élèves et moi avons repris le chemin de l'école. Il était temps ! Hélas, c'était sans compter sur les grévistes d'EDF qui ont coupé l'électricité dans toute la ville entre 8h à 12h. Alors que je devais aider au mieux mes élèves de terminale à préparer leurs épreuves du baccalauréat qui ont lieu cette semaine, j'ai passé les quatre heures de cours les plus désagréables physiquement de ma carrière d'enseignant. Sans électricité, dans la pénombre, privés de tout appareil audio et vidéo et de ventilateurs, nous avons vite crevé de chaud (28°aujourd'hui) dans la petite salle de pré-fabriquée où nous avons cours. Pour respirer et pour avoir plus de lumière, nous avons ouvert les portes et les quelques petites fenêtres mais... nous sommes aussi en plein saison humide ici en Guyane ! Des averses et des pluies battantes ont éclaté tout au long de la matinée si bien que nous ne pouvions plus nous entendre parler sans nous crier dessus. Mais si on fermait les portes, on ne voyait plus le tableau et on étouffait de chaleur...
A 11h, c'était le pompon. Une alarme d'urgence devant les préfabriquées a court-circuité et s'est mis à hurler pendant 45 minutes. Alors là, nous étions obligés de fermer la porte et les fenêtres si nous ne voulions pas nous boucher les oreilles en permanence. Cela tombait sur ma classe de terminale la plus en retard pour les épreuves du baccalauréat de la semaine. Aussi incroyable que cela puisse paraître, et devant l'urgence de la situation, nous avons quand-même réussi à réunir assez de volonté et de détermination pour tâcher de travailler malgré les conditions déplorables. Et pourquoi l'administration ne fermait pas tout simplement le lycée ? Pourquoi nous a-t-elle laissé poursuivre quatre heures sans électricité dans le bruit, la chaleur, la pénombre ?
Puis, à 12h, à la fin des cours, BING ! Les lumières s'allument, les ventilateurs se remettent en marche, les appareils refonctionnent. Pfff. Les grévistes d'EDF diront certainement que si les élèves guyanais ne réussissent pas leurs examens, c'est la faute du gouvernement...
En ce moment, c'est surtout les employés d'EDF, de l'hôpital et du port de Guyane (Dégrade des Cannes) qui poursuivent leur mouvement. Par conséquent, nous avons des coupures d'électricité inopinées à toute heure, plusieurs fois par jour, et les containeurs non déchargés s'accumulent au port avec les produits de consommation en attente.
Aujourd'hui, pour la première fois depuis cinq semaines, les établissements scolaires ont enfin rouvert leurs portes et mes élèves et moi avons repris le chemin de l'école. Il était temps ! Hélas, c'était sans compter sur les grévistes d'EDF qui ont coupé l'électricité dans toute la ville entre 8h à 12h. Alors que je devais aider au mieux mes élèves de terminale à préparer leurs épreuves du baccalauréat qui ont lieu cette semaine, j'ai passé les quatre heures de cours les plus désagréables physiquement de ma carrière d'enseignant. Sans électricité, dans la pénombre, privés de tout appareil audio et vidéo et de ventilateurs, nous avons vite crevé de chaud (28°aujourd'hui) dans la petite salle de pré-fabriquée où nous avons cours. Pour respirer et pour avoir plus de lumière, nous avons ouvert les portes et les quelques petites fenêtres mais... nous sommes aussi en plein saison humide ici en Guyane ! Des averses et des pluies battantes ont éclaté tout au long de la matinée si bien que nous ne pouvions plus nous entendre parler sans nous crier dessus. Mais si on fermait les portes, on ne voyait plus le tableau et on étouffait de chaleur...
A 11h, c'était le pompon. Une alarme d'urgence devant les préfabriquées a court-circuité et s'est mis à hurler pendant 45 minutes. Alors là, nous étions obligés de fermer la porte et les fenêtres si nous ne voulions pas nous boucher les oreilles en permanence. Cela tombait sur ma classe de terminale la plus en retard pour les épreuves du baccalauréat de la semaine. Aussi incroyable que cela puisse paraître, et devant l'urgence de la situation, nous avons quand-même réussi à réunir assez de volonté et de détermination pour tâcher de travailler malgré les conditions déplorables. Et pourquoi l'administration ne fermait pas tout simplement le lycée ? Pourquoi nous a-t-elle laissé poursuivre quatre heures sans électricité dans le bruit, la chaleur, la pénombre ?
Puis, à 12h, à la fin des cours, BING ! Les lumières s'allument, les ventilateurs se remettent en marche, les appareils refonctionnent. Pfff. Les grévistes d'EDF diront certainement que si les élèves guyanais ne réussissent pas leurs examens, c'est la faute du gouvernement...
lundi 1 mai 2017
Election of mini-King and mini-Queen carnaval
Here are some pictures from a few months back that I really wanted to share. Back in February during the carnaval period, I got to see a really cute ceremony downtown: the election of this year's mini-king and mini-queen of carnaval. It's an under 12 children's pageant with judges and prizes for the most original and creative costumes. (Click on photos to enlarge)
Every child was announced by microphone and did a small walk on stage with lots of applause from the crowd.
Then, the cutest part, the children were asked a few questions such as "Is there anyone you would like to thank for helping you with your costume?" The crowd always got a good laugh for the many zany answers like "I thank my dog..."
When the points were all tallied up, the runners-up and winners were announced and given prizes and ribbons from the mayor of Cayenne, Marie-Laure Phinera-Horth (on the right in the white dress.)
And here they are, this year's mini-king and queen of the carnval. On the left is a sort of golden microphone street lamp and on the right is a mini carnivorous tropical plant!
Every child was announced by microphone and did a small walk on stage with lots of applause from the crowd.
Then, the cutest part, the children were asked a few questions such as "Is there anyone you would like to thank for helping you with your costume?" The crowd always got a good laugh for the many zany answers like "I thank my dog..."
When the points were all tallied up, the runners-up and winners were announced and given prizes and ribbons from the mayor of Cayenne, Marie-Laure Phinera-Horth (on the right in the white dress.)
And here they are, this year's mini-king and queen of the carnval. On the left is a sort of golden microphone street lamp and on the right is a mini carnivorous tropical plant!
dimanche 9 avril 2017
Shantytowns and illegal aliens...
As one of the richest regions of South America, French Guiana attracts large numbers of illegal immigrants hoping to find a better life. Most come from Haiti, Brazil, and Surinam but more and more immigrants are also pouring in from British Guyana, Columbia, and Venezuala where insecurity, violence and poverty are wreaking havoc.
French Guiana has been completely unprepared for this massive arrival of illegal aliens over the years. Not only is French Guiana unable to control its borders but it is also incapable of stopping the illegal immigrants from cutting down trees, occupying private property, building shantytowns and massively polluting the environment. Mosquitos thrive off this poverty and spread infectuous diseases to the Guianese population. The shantytowns also pirate electric power lines creating numerous short circuits and power shutdowns. And who pays for the increased use of electricity? The Guianese. Shantytowns are also shelters to the parallel economies of narcotraffic, crime, and prostitution-- the inhabitants being so poverty-stricken, they are willing to do most anything for a little money to buy food.
The current strikes paralyzing the country are a direct consequence of the uncontrolled massive foreign immigration. The Guianese have had enough and are demanding that France take measures to protect its citizens.
Below is a very interesting newspaper article I found that summarizes the situation very well.
Shantytown in Cayenne called "La Matine"
Baraques en tôle colorées, sols défoncés, corps criant la pauvreté : à Cayenne, il n'y a qu'un kilomètre à parcourir pour passer du centre-ville au bidonville, "la Matine", où les habitants vivent sans le comprendre le mouvement social agitant la Guyane.
"Quand il pleut, l'eau monte. Et les rats entrent dans les maisons. Les serpents aussi", raconte Ismaël Veira, 35 ans, qui, assis sur un banc de fortune, un ordinateur cabossé posé devant lui, fait hurler la musique de son pays, le Brésil, dans un enceinte crachotante.
Ses chiens gambadent tout autour, slalomant entre les ordures jonchant le sol. D'autres cabots somnolent sur le plateau d'une charrette rouillée, indifférents aux décibels. Plus loin, de jeunes enfants jouent à conduire, tout sourires, l'épave d'une auto.
"J'ai quitté mon pays il y a 13 ans pour chercher une vie meilleure. Mais ici, c'est la misère", énonce Ismaël. Puis ce père de famille, le regard mi-clos de celui qui a trop bu, les doigts recourbés sur les cigarettes qu'il fume à la chaîne, se met à sangloter. "Je suis fatigué. Ce n'est pas une vie."
La Guyane, territoire français d'Amérique du sud, coincé entre le géant brésilien et le fragile Suriname, vit une réalité différente de la métropole, faite de vagues migratoires incessantes. D'après l'Insee, 35% de sa population, soit plus de 85.000 personnes sur 250.000, est de nationalité étrangère. En 2012, 30.000 à 60.000 d'entre eux étaient qualifiés d'"illégaux" par le ministère de l'Intérieur.
A la Matine, il y a donc Kevin, un jeune du Guyana, dont "toute la famille est morte dans une épidémie en 2006". Ou encore Carlos, Péruvien de 66 ans, qui vit avec sa compagne dominicaine dans l'une des cabanes les plus propres, et pourtant si précaire, du bidonville. "On l'a achetée 2.000 euros, en ruine. Elle vaut beaucoup plus aujourd'hui. C'est notre seul héritage", confie-t-il humblement.
- Un refuge -
Il y aussi ce Bissau-Guinéen, parti d'Afrique pour atterrir au Brésil, avant de rejoindre les bas-fonds de Cayenne. Katelina, 34 ans, ancienne administratrice d'entreprise, qui a "dû partir en courant" de Colombie, s'y réfugie aussi. "Je me suis dit que ce serait le dernier endroit où la personne qui m'a fait fuir me chercherait."
Malgré un PIB par habitant moitié inférieur à celui de l'Hexagone (16.000 euros contre près de 33.000), et son statut peu enviable de département le plus meurtrier de France, avec 42 homicides en 2016, la Guyane fait figure d'oasis de paix et de prospérité pour les déshérités du continent sud-américain. Qui, une fois arrivés, peuplent la Matine, ou d'autres bidonvilles, faute de logements.
"La Guyane est une terre d'accueil. On accueille tout le monde, toutes les races. Mais là, il faut arrêter", estime la maire de Cayenne, Marie-Laure Phinera-Horth (PS), qui se dit "impuissante". Il est "impossible" que sa ville ou les communes voisines puissent "absorber toutes ces personnes", ajoute-t-elle.
Pour Matthias Géraud, un bénévole de la Cimade, il est plutôt "choquant" qu'en 2017, "des quartiers aussi insalubres" existent en France. "On compare souvent ces bidonvilles avec ceux qu'il y avait en métropole après la Seconde Guerre mondiale, observe-t-il. C'est dire le retard de développement de la Guyane."
Les décennies de sous-investissement de l'Etat sont d'ailleurs le principal motif du mouvement social agitant ce territoire depuis plus de deux semaines, sur fond de revendications sécuritaires, sanitaires et éducatives.
Depuis l'étroite ruelle traversant la Matine, où planches et palettes tapissent le sol pour éviter que l'eau des abondantes pluies n'atteigne leurs chevilles, les habitants comprennent mal cette grogne. Ou n'en perçoivent que les conséquences négatives : dans les marchés, pénurie aidant, les prix se sont envolés.
"Ici, on survit peut-être, mais c'est beaucoup mieux qu'au Brésil", lance Manoel, 45 ans. "En un jour, tu gagnes autant qu'en une semaine. Et c'est tranquille, c'est zéro violence" en comparaison avec Macapa, sa ville natale, proche de la frontière guyanaise, où "on te tue pour une cigarette", dit-il.
Clandestin malgré plusieurs demandes de régularisation, cet artisan ne veut qu'une chose, des papiers, après 15 ans de Guyane. "Et alors je serai bien ici, rêve-t-il. Je serai vraiment bien."
French Guiana has been completely unprepared for this massive arrival of illegal aliens over the years. Not only is French Guiana unable to control its borders but it is also incapable of stopping the illegal immigrants from cutting down trees, occupying private property, building shantytowns and massively polluting the environment. Mosquitos thrive off this poverty and spread infectuous diseases to the Guianese population. The shantytowns also pirate electric power lines creating numerous short circuits and power shutdowns. And who pays for the increased use of electricity? The Guianese. Shantytowns are also shelters to the parallel economies of narcotraffic, crime, and prostitution-- the inhabitants being so poverty-stricken, they are willing to do most anything for a little money to buy food.
The current strikes paralyzing the country are a direct consequence of the uncontrolled massive foreign immigration. The Guianese have had enough and are demanding that France take measures to protect its citizens.
Below is a very interesting newspaper article I found that summarizes the situation very well.
Shantytown in Cayenne called "La Matine"
© 2017 AFP
Crée le 08.04.2017 à 19h48
Mis à jour le 08.04.2017 à 19h50
Baraques en tôle colorées, sols défoncés, corps criant la pauvreté : à Cayenne, il n'y a qu'un kilomètre à parcourir pour passer du centre-ville au bidonville, "la Matine", où les habitants vivent sans le comprendre le mouvement social agitant la Guyane.
"Quand il pleut, l'eau monte. Et les rats entrent dans les maisons. Les serpents aussi", raconte Ismaël Veira, 35 ans, qui, assis sur un banc de fortune, un ordinateur cabossé posé devant lui, fait hurler la musique de son pays, le Brésil, dans un enceinte crachotante.
Ses chiens gambadent tout autour, slalomant entre les ordures jonchant le sol. D'autres cabots somnolent sur le plateau d'une charrette rouillée, indifférents aux décibels. Plus loin, de jeunes enfants jouent à conduire, tout sourires, l'épave d'une auto.
"J'ai quitté mon pays il y a 13 ans pour chercher une vie meilleure. Mais ici, c'est la misère", énonce Ismaël. Puis ce père de famille, le regard mi-clos de celui qui a trop bu, les doigts recourbés sur les cigarettes qu'il fume à la chaîne, se met à sangloter. "Je suis fatigué. Ce n'est pas une vie."
La Guyane, territoire français d'Amérique du sud, coincé entre le géant brésilien et le fragile Suriname, vit une réalité différente de la métropole, faite de vagues migratoires incessantes. D'après l'Insee, 35% de sa population, soit plus de 85.000 personnes sur 250.000, est de nationalité étrangère. En 2012, 30.000 à 60.000 d'entre eux étaient qualifiés d'"illégaux" par le ministère de l'Intérieur.
A la Matine, il y a donc Kevin, un jeune du Guyana, dont "toute la famille est morte dans une épidémie en 2006". Ou encore Carlos, Péruvien de 66 ans, qui vit avec sa compagne dominicaine dans l'une des cabanes les plus propres, et pourtant si précaire, du bidonville. "On l'a achetée 2.000 euros, en ruine. Elle vaut beaucoup plus aujourd'hui. C'est notre seul héritage", confie-t-il humblement.
- Un refuge -
Il y aussi ce Bissau-Guinéen, parti d'Afrique pour atterrir au Brésil, avant de rejoindre les bas-fonds de Cayenne. Katelina, 34 ans, ancienne administratrice d'entreprise, qui a "dû partir en courant" de Colombie, s'y réfugie aussi. "Je me suis dit que ce serait le dernier endroit où la personne qui m'a fait fuir me chercherait."
Malgré un PIB par habitant moitié inférieur à celui de l'Hexagone (16.000 euros contre près de 33.000), et son statut peu enviable de département le plus meurtrier de France, avec 42 homicides en 2016, la Guyane fait figure d'oasis de paix et de prospérité pour les déshérités du continent sud-américain. Qui, une fois arrivés, peuplent la Matine, ou d'autres bidonvilles, faute de logements.
"La Guyane est une terre d'accueil. On accueille tout le monde, toutes les races. Mais là, il faut arrêter", estime la maire de Cayenne, Marie-Laure Phinera-Horth (PS), qui se dit "impuissante". Il est "impossible" que sa ville ou les communes voisines puissent "absorber toutes ces personnes", ajoute-t-elle.
Pour Matthias Géraud, un bénévole de la Cimade, il est plutôt "choquant" qu'en 2017, "des quartiers aussi insalubres" existent en France. "On compare souvent ces bidonvilles avec ceux qu'il y avait en métropole après la Seconde Guerre mondiale, observe-t-il. C'est dire le retard de développement de la Guyane."
Les décennies de sous-investissement de l'Etat sont d'ailleurs le principal motif du mouvement social agitant ce territoire depuis plus de deux semaines, sur fond de revendications sécuritaires, sanitaires et éducatives.
Depuis l'étroite ruelle traversant la Matine, où planches et palettes tapissent le sol pour éviter que l'eau des abondantes pluies n'atteigne leurs chevilles, les habitants comprennent mal cette grogne. Ou n'en perçoivent que les conséquences négatives : dans les marchés, pénurie aidant, les prix se sont envolés.
"Ici, on survit peut-être, mais c'est beaucoup mieux qu'au Brésil", lance Manoel, 45 ans. "En un jour, tu gagnes autant qu'en une semaine. Et c'est tranquille, c'est zéro violence" en comparaison avec Macapa, sa ville natale, proche de la frontière guyanaise, où "on te tue pour une cigarette", dit-il.
Clandestin malgré plusieurs demandes de régularisation, cet artisan ne veut qu'une chose, des papiers, après 15 ans de Guyane. "Et alors je serai bien ici, rêve-t-il. Je serai vraiment bien."
dimanche 26 mars 2017
French Guiana paralyzed by strikes...
The strikes and blockades which started last week around the city of Kourou have now been generalized to every town in French Guiana. The country is now completely paralyzed, all schools are closed, and every flight to France has been canceled until further notice.
It all started a few weeks ago when we learned that the hospital in Kourou had gone bankrupt. This led to strikes and blockades around Kourou to protest against the horrible management and its consequences. Then, last week while attending a government meeting in French Guiana, Ségolène Royal, the French environment minister, was suddenly surrounded by a group of hooded men who had stormed the conference room. This anti-violence group actually wanted to show how insufficient police protection was in Guiana and how high the crime rate had climbed over the years. Guiana is now statistically France's most violent county.
The general population is very united and supportive of the strikes because the overall situation in Guiana is alarming. The demands are vast (more schools and teachers, more doctors and hospitals, more police and safety, more investment in the local economy to develop business, agriculture, fishing...) but they also show how disproportionate life in Guiana has become with life in France.
To make matters more confusing, French Guiana is actually a very rich place. Every year, about 6-10 tons of gold are illegally mined (rivers are poisoned with mercury, village inhabitants are dying...) and the French government extracts just as many tons of gold legally-- yet all these profits evaporate from Guiana and the local populations are just left with the pollution, insecurity, and health problems. What's more, the European Space Agency launches rockets from Kourou and the Guianese space industry generates billions of euros; however, local populations again feel deprived of the profits.
Anyways, here are a few pictures (click on photos to enlarge).
This roundabout near our home has become a meeting place for protestors.
The supermarkets are no longer supplied since the blockades severely limit traffic. Some ailes are almost completely empty.
This road is blocked... no traffic allowed.
Another roundabout blocked...
It is uncertain how long the general strikes will last...
It all started a few weeks ago when we learned that the hospital in Kourou had gone bankrupt. This led to strikes and blockades around Kourou to protest against the horrible management and its consequences. Then, last week while attending a government meeting in French Guiana, Ségolène Royal, the French environment minister, was suddenly surrounded by a group of hooded men who had stormed the conference room. This anti-violence group actually wanted to show how insufficient police protection was in Guiana and how high the crime rate had climbed over the years. Guiana is now statistically France's most violent county.
The general population is very united and supportive of the strikes because the overall situation in Guiana is alarming. The demands are vast (more schools and teachers, more doctors and hospitals, more police and safety, more investment in the local economy to develop business, agriculture, fishing...) but they also show how disproportionate life in Guiana has become with life in France.
To make matters more confusing, French Guiana is actually a very rich place. Every year, about 6-10 tons of gold are illegally mined (rivers are poisoned with mercury, village inhabitants are dying...) and the French government extracts just as many tons of gold legally-- yet all these profits evaporate from Guiana and the local populations are just left with the pollution, insecurity, and health problems. What's more, the European Space Agency launches rockets from Kourou and the Guianese space industry generates billions of euros; however, local populations again feel deprived of the profits.
Anyways, here are a few pictures (click on photos to enlarge).
This roundabout near our home has become a meeting place for protestors.
The supermarkets are no longer supplied since the blockades severely limit traffic. Some ailes are almost completely empty.
This road is blocked... no traffic allowed.
Another roundabout blocked...
It is uncertain how long the general strikes will last...
mercredi 22 mars 2017
In life, we've got to be flexible...
My students at school keep telling me that they wish their teachers were a bit more flexible...
I'm glad I've found a nice gym in Cayenne where I can keep working out. And, yes, I still love gymnastics even at the age of 45.
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